Pas de vacances pour les étudiants lyonnais. Dès les résultats de Parcoursup tombés, la chasse au logement s’intensifie. À Lyon, les agences croulent sous les demandes. Une simple annonce peut générer plus de 500 clics en quelques heures. Et dans certains cas, 60 mails affluent en moins de 15 minutes.
Une pénurie de logements jamais vue
« C’est un rush permanent, les parents sont aussi impliqués que les étudiants », explique Alexia, gérante d’une agence du 7e arrondissement. L’offre locative est bien trop faible pour répondre à la demande, notamment pour les studios et les petites surfaces, les plus prisés à cette période.
Des colocs très convoitées… mais déjà complètes
Face aux loyers élevés, la colocation semble être une solution. Mais à Lyon, cette alternative sature elle aussi. En moyenne, une chambre reçoit 11,5 candidatures, un chiffre en hausse par rapport à l’année précédente. Résultat : dès début août, toutes les colocations sont complètes, même en périphérie.
À cela s’ajoutent les contraintes des agences : garants solides, dossier complet, revenus élevés. Un alternant comme garant ? Refusé. Même les bons dossiers n’ont aucune garantie d’être retenus. La concurrence est féroce.
Arnaques, délais ultra-courts et renoncements
Dans cette jungle immobilière, les arnaques se multiplient (logements insalubres). Certains escrocs réclament un dépôt de garantie avant même la visite, en promettant que le bien sera réservé. Et comme les délais sont ultra-courts, les étudiants n’ont pas toujours le temps de vérifier.
Face aux refus en cascade, certains jeunes renoncent à leurs études à Lyon. D’autres restent chez leurs parents, en attendant des jours meilleurs. Quelques familles, plus aisées, vont jusqu’à acheter un logement pour leur enfant, faute de solution locative.
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